Semaine de prévention du suicide : un touchant témoignage d’un médecin de chez nous

Cette semaine a lieu la 31e Semaine nationale de prévention du suicide (31 janvier au 6 février).

Pour l’occasion, Dr François Loiselle, obstétricien-gynécologue à l’Hôpital Anna Laberge, tenait à partager son expérience et comment il voit les choses.


Où en sommes-nous, où j’en suis?

« 26 janvier 2021, au lendemain de ma garde de 24 heures à l’hôpital. Je suis fatigué, évidemment. Pas parce que j’ai eu une grosse nuit, mais parce que je dors mal sur mes gardes, même si elles sont tranquilles. L’anxiété probablement; encore une fois. Elle m’empêche d’ailleurs souvent de bien dormir, même à la maison.

J’ai découvert un peu avant la pandémie que ça me causait de sérieux soucis; insidieux et progressifs. Ça s’immisce tranquillement dans ta vie… Heureusement, des gens autour de moi l’ont vu; beaucoup plus que moi d’ailleurs. Moi qui a un tempérament si calme, IMPOSSIBLE!

J’ai eu de la chance. J’ai eu de l’aide : ma famille que j’aime tant, Luc (mon médecin de famille), Anne (ma psychologue), mes collègues de travail qui m’ont donné du temps et soutenu dès le moment où je me suis ouvert à eux, toutes les autres personnes que je côtoie quotidiennement et qui, souvent sans le savoir, contribuent à mon bien-être par leur écoute, leur gentillesse, l’expression de leur résilience face à l’adversité que nous traversons tous ensemble…

C’est aussi grâce :

  • au don de soi de Marie-Ève, infirmière des soins intensifs, qui a tellement bien accompagné un patient jusqu’à son dernier souffle en lui fredonnant de douces mélodies;
  • à Emmanuelle qui, par son dévouement et sa gentillesse, a grandement contribué à rendre meilleur le cheminement vers son congé d’une patiente hospitalisée à l’urgence;
  • à Sylvia, Annie, Garie, Coralie, Linda et toutes mes autres collègues infirmières de la salle d’accouchement qui ont contribué à rendre inoubliable la naissance d’enfants de parents comblés.

Ça fait du bien à l’âme, ça donne confiance en la vie!

À ceux et celles qui se sentiraient dépassés, fatigués, à bout, s’il vous plaît : faites-vous aider.

Tout passe, semble-t-il. Toutefois, avec l’aide d’amis, de collègues ou de ressources spécialisées; les difficultés pourront être franchies peut-être plus aisément.

Tous ensemble, unis comme une vraie équipe. »



Nul n’est à l’abri de vivre de la détresse à un moment ou à un autre de sa vie. Cela est aussi vrai pour les médecins, infirmières et autres travailleurs du réseau; pandémie ou pas.

Pose-toi la question. Et toi… comment vas-tu aujourd’hui?

De l’aide existe! Oseras-tu en parler ou demander de l’aide au besoin?

  • Programme d’aide aux médecins du Québec : 514 397-0888
  • Programme d’aide aux employés (PAE) – (24 h sur 24, 7 jours sur 7) : 1 866 863-1486
  • Ligne québécoise de prévention du suicide : 1 866 APPELLE (277-3553)
  • Centres de crise et de prévention du suicide (24 h sur 24, 7 jours sur 7)
    • La Maison sous les Arbres au 450 699-5935 (Châteauguay)
    • Le Tournant au 450-371-4090 (Suroît)
  • L’ordre des psychologues du Québec : 514 738-1223
  • Boîte à outils Bien-être psychologique*
  • Un ami…

Pour en savoir plus sur les signes de détresse psychologique.

*Des difficultés pour vous connecter à intranet?
Communiquez avec 
Sophie Sirois-Perras au 450 699-2425, poste 2438.

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