Des simulations de code bleu pour préparer nos équipes à intervenir en contexte de pandémie

Un code bleu est annoncé à l’intercom : un usager est en arrêt cardiorespiratoire. 

Lors de l’appel, l’ajout de la mention « zone chaude » permet maintenant d’aviser les équipes de réanimation qu’ils auront à intervenir auprès d’un usager suspect ou testé positif à la COVID-19. Effectivement, dans le contexte actuel, la réanimation est à risque de contamination puisque des aérosols peuvent être générés dans l’air (comme lors d’une intubation). 

Comment pouvons-nous intervenir pour tenter de sauver l’usager, tout en nous protégeant en tant qu’intervenants? 
Comment réagir en situation d’urgence alors que nos gestes et nos actions sont programmés autrement? 

En se basant sur les meilleures pratiques issues de la littérature ainsi que sur les directives ministérielles, la DSIEU, la DSPEM et la DSMREU ont travaillé de concert afin de : 

  • redéfinir les mécanismes d’intervention;
  • soutenir les équipes interdisciplinaires afin qu’elles soient outillées à faire face à diverses situations d’urgence.

Simulations de code bleu en zone chaude ou froide

C’est dans cette foulée que des séances de formation et de simulations en laboratoire ont été organisées afin de préparer les équipes interprofessionnelles à intervenir en situation de CODE BLEU, peu importe la zone ou le type d’usager (chaud ou froid), et ce, selon une procédure d’intervention clinique et un algorithme décisionnel.  

  • Quel chemin faut-il emprunter considérant le réaménagement des espaces en vue de créer les différences zones (froides, tièdes ou chaudes)?
  • Quelle est la procédure à suivre?
  • Que devons-nous revêtir comme équipement de protection individuelle?
  • Quels sont les meilleurs outils de communication à privilégier?
  • Est-ce que l’algorithme mis en place est réaliste selon le contexte?

Voilà à quoi répondaient les différentes simulations qui ont été tenues sur le sujet dans nos trois hôpitaux. 

Quelques chiffres et information supplémentaire

  • Au total c’est plus de 20 simulations de 60 minutes qui ont été réalisées en seulement quelques semaines!
  • Plus de 150 personnes ont été formées jusqu’à maintenant sur cette thématique, et ce, en incluant le personnel et les médecins de l’urgence, des soins intensifs ainsi qu’en inhalothérapie.
  • À l’Hôpital du Suroît, plusieurs professionnels et médecins ont organisé des simulations directement dans les unités de soins. Dans un souci d’amélioration continue, cela a permis de : 
    • de constater les défis entourant la gestion des codes bleus en contexte de COVID-19;
    • d’apporter des ajustements nécessaires directement sur le terrain (harmonisation des chariots à réanimation, achat de nouveaux équipements, révision de la procédure, etc.).

D’autres simulations ont été tenues dans d’autres secteurs sur des thématiques différentes (ex. : bloc opératoire, unité de soins en zone froide et tiède, endoscopie, radiologie, centre mère-enfant).

Bravo à l’ensemble des personnes ayant participé à ces simulations! Saluons également la collaboration des gestionnaires des secteurs concernés, les médecins, des infirmières soutien à la pratique clinique des soins critiques et de la médecine ainsi que les conseillères en soins infirmiers pour la réalisation de ces simulations! 

Les formations et simulations se poursuivent dans un but de toujours améliorer nos processus et rendre l’équipe de réanimation CODE BLEU plus efficace. 

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